Les pays du sud face au coronavirus - L'APPEL - solidarité avec les enfants du monde

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Suivant les préconisations de l’OMS, depuis plusieurs mois, les ONG alertent les politiques et la société civile, non seulement sur la propagation du coronavirus dans les pays du sud, mais également sur les conséquences des mesures prises par les gouvernements respectifs.

Début avril, d’après l’OMS, les pays les plus touchés en Afrique étaient l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Sénégal et le Burkina Faso.

Au même moment, l’ONG Oxfam a lancé une alerte sur le fait que d’ici le mois d’août, 50 millions de personnes pourraient être touchées en Afrique. Notamment du fait que « les populations ont des difficultés d’accès aux marchés alimentaires, font face à un début de hausse des prix et une baisse de la disponibilité de certaines denrées de base, conséquences du confinement ou/et du couvre-feu mis en place, de la fermeture des frontières et de l’insécurité dans certaines zones ».

Ajoutons à cela que, si on dénombre relativement peu de morts sur le continent africain, les chiffres peuvent être biaisés par la difficulté des pays à tester les malades ainsi qu’à déterminer précisément les causes d’un décès.

Fin mai, c’est le continent sud américain qui voyait la pandémie se propager à toute vitesse. Le Pérou, deuxième pays le plus touché en Amérique latine et parmi les 10 pays les plus touchés dans le monde par l’épidémie de Covid-19, a franchi mercredi 20 mai la barre des 100.000 contaminations et des 3.000 décès, a annoncé le ministère de la Santé.

Les facteurs à prendre en compte pour anticiper les conséquences du coronavirus dans les pays du sud

Certes plusieurs facteurs (démographique, génétique, climatique, …) sont à prendre en compte avant que nous ne puissions avoir une idée plus précise de la propagation du coronavirus, en Afrique surtout.

Cependant, nous savons d’ores et déjà que nombreux sont les facteurs qui risquent de limiter l’efficacité des réponses mises en place face à cette crise internationale :

Travail et rémunération au jour le jour ➔ Difficile de forcer les gens à rester chez eux quand leur survie économique en dépend
Regroupements familiaux avec souvent plusieurs générations qui vivent sous le même toit, parfois dans une seule pièce ➔ Isolation quasi impossible
Maladies aggravantes, telles que la malnutrition ➔ Les enfants et les femmes enceintes notamment, dont le système immunitaire est gravement affaibli des conséquences d’une malnutrition, pourraient être plus gravement atteints par le virus.

Jakkie Cilliers, expert au sein de l’Institute for Security Studies, conseille d’ailleurs aux pays africains de ne pas « suivre le reste du monde » et trouver leurs « propres solutions » face au covid-19. En effet, un confinement serait « impossible à mettre en œuvre et intenable » dans la majeure partie des pays d’Afrique puisque cela forcerait les populations à « choisir entre tomber malade ou mourir de faim ».

L’Appel se mobilise pour venir en aide à ses partenaires des pays du sud

Face à tous ces risques, L’Appel a une double carte à jouer :

celle de s’appuyer sur des partenaires locaux, de confiance, au plus près de la réalité des populations auprès desquelles nous agissons, des partenaires capables d’analyser les besoins réels des populations
celle de compter sur l’expertise variée de ses membres actifs, capables de potentialiser l’efficacité d’une action, afin que les fonds mobilisés soient les plus utiles possibles.

Comme il y a 50 ans, nous sommes aujourd’hui tous mobilisés afin que les compétences et l’expérience soient utilisées concrètement et efficacement, pour le bénéfice des enfants en situation d’extrême vulnérabilité.